Monique Metayer
 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Ces pages sont consacrées aux anciens. Elles contiennent diverses informations sur la carrière et le parcours des anciens. Quelques photos sont incluses lorsque les anciens le désirent. Les interviews réalisées sont retranscrites petit à petit.

Je remercie vivement Monique Metayer d'avoir consacré du temps au projet de sauvegarde de la mémoire d'Adret Electronique.

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Administration commerciale.

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Je suis entrée à 21 ans chez Adret en juin 1966, rue Alphonse Penaud, à Paris donc, recrutée par René Gormezano, directeur commercial, avec lequel je travaillais précédemment dans l’une des filiales Thomson à Montrouge, d’où est issu également Roger Lavergne, directeur administratif et financier, recruté après moi (en novembre 1966, je crois).
J’ai créé et développé le secrétariat, sous les ordres directs de René Gormezano.
Jean Royer écrivait tous ses textes, dans un style parfait. C’était un plaisir de les taper à la machine. J’avais l’âge de sa fille aînée, il m’appelait parfois  « fifille ».
Roger Charbonnier travaillait à l’étage au-dessus. J’avais moins de contacts avec lui, sauf lorsque je devais lui faire signer toutes les factures d’achat. Je le craignais beaucoup. J’ai assez vite appris à l’apprécier car, comme il était incapable de se relire, il me dictait tous les textes techniques que je prenais en sténo, et nous avions de nombreux contacts.
Ensuite j’ai évolué avec la société. Quelques années plus tard j’ai assuré la responsabilité de l’Administration des Ventes (nous exportions beaucoup vers tous les pays). Je suis très fière d’être devenue en 1980 la seule et unique femme cadre.
J’ai été mutée chez Schlumberger à Montrouge en février 1987 (Enertec Instruments)  avec l’ensemble du service commercial. J’assurai la liaison entre la filiale Adret et la maison-mère. A ce titre j’assistais aux réunions de direction chez Adret avec Philippe Ripoche. C’est certainement la raison pour laquelle je suis la seule à ne pas avoir été transférée chez Marconi.
J’ai terminé ma carrière en octobre 2004 chez Axalto, filiale spécialisée dans les  cartes à puces, lorsque j’ai pris ma retraite.

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Quelques souvenirs d'export...

Le premier marché auquel on s'est attaqué est celui des USA puisque nous avons exposé à la fois à Paris (Mesucora) et à New York (en novembre 1967).
Anecdote : un Client français, Thomson si je ne me trompe, avait fait le déplacement jusqu'à New York pour trouver le produit de ses rêves. Il a été très surpris de s'entendre répondre, par les américains, que la fabrication de ce même produit était ...française !

Les sociétés françaises étaient extrêmement "frileuses" à cette époque pour se risquer à l'export. J. Royer a rédigé des tonnes de documents sur le sujet.

Nous participions à beaucoup de salons, dès 1967. J'ai en mémoire : Inel à Bâle (j'y étais), Kiev, Brno, Bucarest, Budapest, le Wescon Show à Los Angeles (entre autres) Très tôt des fiches techniques avaient été traduites en russe ainsi que les étiquettes à coller sur les colis (en 1967). L'agent qui vivait à Moscou se plaignait car il en avait sa chambre complètement envahie (Jean Royer avait vu très grand).

Plus tard, en 1971, nous avons exposé à Osaka au Japon. Seules 6 sociétés françaises y participaient. C'est à cette occasion que J.Royer m'en a beaucoup voulu : A son arrivée sur place, en déballant nos 10 colis, il a découvert l'absence de toutes les notices. J'avais eu la très mauvaise idée de les mettre toutes ensemble dans le dixième colis...qui n'est jamais arrivé sur le stand. Je ne connaissait pas encore les Japonais !

J'ai le souvenir d'une vente en Egypte qui m'a donné beaucoup de fil à retordre en matière de formalités douanières. Il fallait un nombre incalculable de certificats attestant entre autres qu'aucun composant, aucune pièce, ne provenait ou n'avait transité par Israël. Le client achetait toujours des lots de rechange complets en même temps que les produits neufs. Le directeur de l'exportation devait avoir 2 passeports (à cause des visas).
Nous avons assez souvent vendu des matériels aux centrales d'achats en URSS.
Là encore, les lots de rechange complets étaient de rigueur. Les formalités douanières et contraintes n'étaient pas tristes non plus.
C'est tout de même pour un envoi en Chine que la paperasse a été la plus énorme. Je devais à chaque fois me renseigner à la Chambre de Commerce, aux Consulats et me déplacer pour faire certifier (moyennant finances) des jeux impressionnants de factures certifiées. Heureusement que Trappes n'était pas trop loin de Paris, car pas question de formation continue (sauf en anglais).
Puis au fil des ans il y a eu l'Arabie Saoudite, l'Iran, l'Inde très souvent.
Obtenir des commandes, livrer le matériel (formalités douanières) était une chose. Etre sûrs d'obtenir le paiement était autre chose ! C'est là que j'ai découvert la joie d'arriver à faire établir des lettres de crédit irrévocables et (si possible) confirmées par une banque correspondante française. Les douanes ont besoin de paperasses mais les banques ne sont pas en reste.
Un exemple : impossible qu'une lettre de crédit Iranienne soit confirmée puisqu'elle était établie : "In the name of God", il fallait prendre le risque qu'un petit détail (il y en avait toujours) empêche le paiement dans les délais prévus.
Bien entendu nous exportions vers l'Europe : Espagne (les factures devaient toutes être rédigées en espagnol - protection oblige), Italie, Grèce, Turquie sans oublier des pays plus proches comme le bénélux.
l'Italie payait à 180 jours ! De gros clients français comme Thomson payaient à presque 120 jours.
Nous avions tissé très vite des réseaux avec des agents qui percevaient ensuite des commissions. Il avait fallu les trouver !
Tout était à créer, c'était passionnant mais très... prenant. C'est cela l'administration des ventes !

Je me suis laissée un peu emportée, c'est ainsi la mémoire.
Monique

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Quelques Photos... (suite p.2)

- Charles de Faure - Monique Metayer - Jean-Claude Réghinot - Jean Le Roy - Michel Martin - ...

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- Premier Stand MESUCORA en 1967...

- Jean Le Roy - une hôtesse, Annie Walker, René Gormezano - Jean Royer

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- Marie-Claire, Jeanine et Danielle en juillet 1974...

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- Stand Adret Electronique

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- Monique, J-P Abrial, Charles de Faure...

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- René Gormezano...

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- Jean Royer - Roger Lavergne - Roger Charbonnier

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Cette fois, on peut reconnaître de gauche à droite :
- Etienne des Roys (qui fut directeur export)
- Jacques Roulet
- Michel Gérard caché sous sa belle barbe
- Jean-Claude Pianezzi
- Jean-Pierre Lucas : il a fait partie de l’équipe des premiers qui ont vécu rue A. Penaud.

A Trappes il était le chef de l’atelier de câblage. Il est mort en mars 1975. La photo est donc prise avant,
- Jacques Rutman.

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- câbleuse au travail...